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Summary of chapter 25 : Le taux de rentabilité actuariel
 
  Nous avons constaté au cours de ce sous-titre l'existence d'un loyer de l'argent qui impose au financier d'actualiser des flux, c'est-à-dire de les déprécier pour tenir compte de l'écoulement du temps.
Cette exigence nous a conduits à définir la valeur actuelle, technique fondamentale de valorisation d'un titre financier, qui doit être comparée à sa valeur de marché, l'écart entre les deux constituant la valeur actuelle nette.
Comme, dans un marché en équilibre, la valeur d'un titre financier est égale à sa valeur actuelle, sa valeur actuelle nette est nulle.
Valeur d'un titre et taux d'actualisation étant liés par une relation fondamentale, nous avons abouti à la notion de taux de rentabilité actuariel (qui annule la VAN). Un investissement dans un titre financier n'est rentable que lorsque son taux de rentabilité actuariel est supérieur ou égal au taux de rentabilité exigé par l'investisseur. À l'équilibre, le taux de rentabilité actuariel est identique au taux du marché, ce qui revient à dire que la valeur actuelle nette est nulle.
Le taux de rentabilité actuariel doit être manipulé avec précaution car il repose sur l'hypothèse implicite de réinvestissement des flux au même taux. Son utilisation doit se limiter à la décision d'investissement concernant un actif et non au choix entre plusieurs actifs, qu'ils soient financiers (un titre) ou industriels (une mine, une machine...). La VAN doit dans ce cas être préférée.
Enfin, un peu de mathématiques financières nous ont permis de faire le lien entre le taux d'intérêt facial et le taux de rentabilité actuariel d'une opération. Le taux facial (annuel) d'un emprunt est le taux utilisé pour le calcul des intérêts proportionnellement au temps écoulé et au capital emprunté. Cependant il faut raisonner en taux actuariel équivalent, qui peut différer du taux facial apparent lorsque la périodicité de versements des intérêts n'est pas l'année.

Nous avons vu que deux taux se rapportant à des périodes différentes sont équivalents si la valeur future d'une même somme à une même date est la même avec chaque taux. Enfin deux taux sont proportionnels s'ils sont dans le même rapport que les périodes auxquelles ils s'appliquent. Les taux proportionnels ne sont qu'un moyen de calculer les intérêts effectivement versés. Ils n'ont pas d'autre utilité.
Nous avons toujours raisonné dans la même classe de risque et en utilisant un seul taux. Or, sur un marché financier, il existe différents taux que nous allons étudier maintenant.

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