Summary of chapter 53 : Les montages deconsolidants
Les entreprises ont toujours cherché à sortir de leur bilan des actifs ou des passifs afin de réduire leur endettement apparent ou asseoir sur des actifs précis des financements afin d'en réduire théoriquement le coût.
Cinq objectifs peuvent conduire à des montages déconsolidants :
- trouver une source de financement nouvelle ou à moindre coût adossée à des actifs présentant exactement le profil de risque que cherchent certains pourvoyeurs de fonds ; - transférer un risque que l'entreprise ne veut plus supporter ; - faire de la réingénierie opérationnelle en gagnant en flexibilité ; - profiter d'un avantage fiscal ; - afficher une réduction apparente ou réelle du niveau de l'endettement et des ratios financiers.
Les principales techniques ou montages sont :
- les effets escomptés, l'escompte sans recours, l'escompte Dailly, l'affacturage ; - le crédit-bail et la vente crédit-bail ; - la défaisance ; - la titrisation ; - l'externalisation.
Les traitements comptables de ces opérations sont fondamentaux car ils conditionnent la possibilité de déconsolider ou non. Les normes internationales (IAS) sont plus strictes que les normes américaines car elles édictent un esprit plus qu'une lettre à laquelle se cantonnent les normes américaines, ce qui permet de concevoir des montages les contournant. En tout état de cause, la faillite retentissante d'Enron qui avait utilisé des montages déconsolidants pour dégager des profits fictifs et cacher des dettes va conduire à un durcissement significatif des conditions de mise en place de ces montages ; ce qui est sain.
Souvent les montages déconsolidants se traduisent, certes, par une baisse de l'endettement, mais au prix de résultats futurs plus faibles ou plus volatils.